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Le Figaro Uzan Case Paris Un procès à 68 milliards d’euros devant le tribunal de Paris 68
Le Figaro Uzan Case Paris Un procès à 68 milliards d’euros devant le tribunal de Paris 68
AFP Un opposant controversé turc va saisir la justice française pour 57 milliards d'euros.

 

Paris, France | AFP | vendredi 16/07/2021 - 16:43 UTC | 502 words

Cem Uzan, opposant controversé à Ankara, et son frère Hakan, avec qui il était à la tête d'un empire économique en Turquie, vont saisir la justice française afin d'obtenir réparation d'un préjudice de 57,3 milliards d'euros, a-t-on appris vendredi auprès de leurs avocats.

Les deux frères, qui vivent en France, vont assigner devant le tribunal de Paris TMSF, le fonds turc d'assurance des dépôts d'épargne, ainsi que Motorola, Vodafone, Blackrock et une cinquantaine d'autres acteurs économiques.

Accusés en 2003 d'une fraude massive via la banque Imar, qui leur appartenait, les Uzan, alors l'une des familles les plus puissantes de Turquie, avaient vu l'ensemble de leurs sociétés saisies de manière conservatoire par TMSF.

Pour les Uzan, le fonds s'est alors livré à un "détournement" de "manière brutale et massive", "outrepassant très manifestement les pouvoirs que la loi [lui] avait confiés", et les acquéreurs de ces actifs se sont rendus coupables d'une "collusion frauduleuse", selon l'assignation consultée par l'AFP.

La procédure vise en particulier Motorola: l'équipementier telecom cherchait à l'époque à recouvrir une créance en application d'un jugement américain lui ayant octroyé des sommes considérables pour le détournement de milliards d'euros prêtés à l'opérateur Telsim, qui appartenait aux Uzan.

Les hommes d'affaires turcs, qui viennent aux intérêts de toute leur famille, estiment leur préjudice à 68 milliards de dollars (57,3 milliards d'euros), soit "la valeur marchande à ce jour" des "actifs et activités" concernées ainsi que "les dividendes déjà générés", "présents et futurs".

Dans l'assignation, ils font valoir que la justice turque a, "de manière définitive", conclu à "l’absence totale d’implication des sociétés" dans la fraude en question, rendant d'autant plus illégitimes les saisies.

La procédure engagée ne devrait pas aboutir à un procès avant 2022. Sollicités par l'AFP, TMSF ainsi que les groupes turcs Dogan et Sabanci, eux aussi visés, n'ont pas répondu dans l'immédiat.

Dans les années 1990 et au début des années 2000, les frères Uzan et leur père Kemal étaient à la tête d'un vaste conglomérat s'étendant des télécoms au secteur bancaire, en passant par l'énergie, les médias et le football.

Le destin des frères milliardaires a basculé après l'entrée en politique de Cem Uzan, qui a fondé en 2002 le Parti jeune (Genç Parti, nationaliste). A la fois homme d'affaires, patron de presse et people, il était alors souvent décrit comme le "Berlusconi turc".

Niant les accusations de malversations et corruption à grande échelle, Cem Uzan se dit victime de persécution politique en raison de son opposition à Recep Tayyip Erdogan. Craignant d'être arrêté, il a quitté la Turquie en 2009 à bord de son yacht et bénéficie depuis de l'asile en France. Son frère l'a rejoint en 2014.

En 2013, Cem Uzan a été condamné par défaut à 18 ans et demi de prison et à rembourser à l'Etat turc quelque 390 millions d'euros.

Depuis 2017, dans un litige aux complexes ramifications, TMSF a lancé une offensive visant ses biens en France, notamment par le biais de saisies conservatoires qui ont depuis été annulées par la justice française.

 

pa-gkg-alv/nk/els

© 1994-2021 Agence France-Presse

arabnews France 16 juillet 2021.png
L’ORIENT LE JOUR 16 Juillet 2021.png
Mediapart Un opposant controversé turc .png

 

Paris - 9 juillet 2021 - 

Le tribunal judiciaire de Paris va devenir le théâtre de la plus importante action civile en dommages intérêts du monde.

La famille Uzan, industriels turcs résidant en France, vient d’assigner pour détournement frauduleux Motorola, Vodafone, TMSF (le fonds d'assurance turc des dépôts d'épargne) et 60 autres défendeurs, entreprises comme particuliers (Suzan Sabanci, Ferit Sahenk, Aydin Doğan, Nihat Özdemir et Nazif Zorlu en Turquie).

Au cœur des débats, la captation dans les années 2000 des actifs des sociétés dont les membres de la famille Uzan étaient et sont bénéficiaires effectifs,  actifs valorisés aujourd’hui à 68,9 milliards de euros.

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